J’ai rêvé de changer de métier… pendant des années
Tu rêves de quitter ton job, mais tu n’y arrives pas à cause de la peur de décevoir ton patron ou tes collègues ?
Moi aussi, j’ai vécu ça. Des années à repousser la décision, tiraillé entre envie de changement et culpabilité. Je voulais changer de métier, je n’aimais plus mon travail mais, mon éducation, mes valeurs, mes histoires de vie m’empêchait d’entamer cette reconversion professionnelle.
Dans cet article, je te raconte ce qui m’a permis, enfin, de dire stop
La réalité, la douleur, de faire un job où on ne sent plus à sa place.
Chaque jour, j’allais travailler avec la boule au ventre, les pieds lourds. Je me souviens, je déjeunais en prenant mon temps, je profitais de l’instant, je ne voulais pas que ça se termine. Parce que je savais, qu’après, je devais aller travailler. Alors, la tristesse me submergeait, je voulais pleurer, je n’en pouvais plus.
Une fois au travail, les journées étaient interminables. Je passais plus de temps à avoir peur de faire des erreurs, à me demander comment faire pour les éviter, à me dire que j’en avais marre, que je voulais autre chose, qu’à vraiment travailler. Je voyais tous les inconvénients de ce job, tous les avantages d’un ailleurs. Je n’arrêtais pas de me dire que je n’étais pas fait pour ce job, que je voulais faire quelque chose où je réussissais, où j’étais confiant.
Le dilemme intérieur
Pour autant, chaque jour je retournais au travail. Pour le salaire, pour ma femme et mes enfants. Mais aussi par loyauté, parce que j’avais l’impression que, si je partais, j’allais abandonner mon patron et mes collègues. J’avais conscience que si je gagnais ma vie, si j’offrais cette stabilité à ma famille, c’était aussi grâce à eux. Aussi, j’avais l’impression d’être indispensable, irremplaçable. Finalement, j’avais signé un CDI, je m’étais engagé et mon patron m’avait accordé sa confiance!
Je me suis donc tourné vers le développement personnel pour me libérer de ma timidité et oser explorer de nouveaux horizons. Je consomme du contenu gratuit, j’achète un premier programme, puis un autre. J’aime ce que cela m’apporte, ce que j’apprends, je trouve génial ce que font ces coachs. Moi aussi, je veux rallumer l’étincelle dans les yeux des gens. Je me souviens que, déjà adolescent, je voulais devenir professeur d’éducation physique pour faire un job en lien avec le sport mais aussi pour être un grand frère pour mes élèves incompris.
Après une séance de méditation où j’ai compris que je ne suis pas né timide et avoir lu le livre « Demain je m’y mets » de Robert Kelsy où j’apprends que si je veux vivre la vie de mes rêves, le seul moyen d’y parvenir est de surmonter mes peurs, je me forme au coaching. L’idée est de me libérer de mes peurs pour ensuite aider les jeunes à en faire autant et ainsi faire un job aligné à qui je suis.
Tout au long de ce parcours, j’entends tous ces coachs que je suis, dont j’achète les programmes, qui disent qu’il faut penser à soi, prendre soin de soi, ne pas rester dans un environnement toxique. Tout cela augmente mon envie de partir mais sans y arriver. Un sentiment de culpabilité de ne pas y arriver vient alors s’ajouter à mon mal être. Je me sens nul, incapable, coincé.
Plus que le job en lui-même, c’est ce tiraillement entre mes envies d’ailleurs, de faire un job qui a du sens et mon envie de sauver mon patron mes collègues, ce besoin d’être quelqu’un de bien, mais aussi la sécurité de cette situation qui me mettent dans cet état dépressif.
Un jour, juste avant le COVID, j’ai terminé ma journée en prenant mes affaires et me disant que je ne remettrais plus les pieds dans ce bureau. Je suis allé voir mon médecin et il m’a mis en maladie pour burn-out. Puis le confinement a été décrété et je me suis retrouvé seul face à cette situation. Pas moyen de voir un psychologue, de me faire accompagner pour me réorienter, je devais rester chez-moi.
Honnêtement, cela m’a fait du bien de me reposer. Mais je ne me reposais jamais totalement car la mutualité me mettait la pression pour que je retourne au travail. Ce que j’ai finalement fait. Pas le choix et, de toute manière, je n’avais pas assez de revenus.
Le basculement : un nouveau regard
Pendant le même temps, je tentais de lancer mon activité de coaching pour pouvoir quitter ce job le plus rapidement possible. Mais, ça ne prenait pas, je n’y arrivais pas. Alors, je continuais de me former, je me faisais accompagner. J‘élargissais ma vision de la vie.
Au travail, un nouveau projet se profile. J’explique à mon patron que je suis dépassé, que je ne suis plus la bonne personne pour le faire de manière optimale et au goût du jour. Il fait appel à une connaissance qui vient de terminer ses études, qui connait les nouvelles tendances. Nous faisons plusieurs réunions. Mon but est de déléguer un maximum à ce jeune pour pouvoir quitter, le coeur plus léger. Mais, c’est le contraire qui se passe. Mon patron voulant que les choses aillent plus vite et me faisant plus confiance qu’à ce jeune, il y a plus de tâches qui me sont assignées qu’à la relève.
Je me sens mal. Je suis partagé entre l’envie d’aider, de bien faire les choses et la conscience que je ne suis plus rentable depuis plusieurs années déjà. Alors, je respire, j’analyse la situation et je vois en quoi, si je fais ce qu’il me demande, au lieu de sauver mon patron, je lui ferais perdre beaucoup plus d’argent que s’il prenait un professionnel, motivé, compétent et bien dans sa peau.
La décision : dire stop, sans égoïsme
Alors, je dis stop. J’explique que je ne veux plus programmer. C’est la stupeur, la réunion s’arrête, chacun doit digérer l’information.
Plus tard, mon patron revient vers moi, il me remercie d’avoir dit les choses. Finalement, ça lui enlève un poids par rapport à sa propre évolution et celles de mes collègues. En effet, il m’explique qu’il s’essouffle, qu’il pense depuis un petit temps à revendre son activité mais qu’il continuait pour nous donner du travail.
La leçon : respecter son élan, c’est aussi respecter l’autre
J’ai toujours été altruiste, à faire les choses d’abord pour les autres plutôt que pour moi. Partant de là, quand on me disait de faire les choses pour moi, ça ne fonctionnait pas. Jusqu’au jour où, grâce au coaching, j’ai découvert que, se respecter soi, c’était parfois ce qu’il y avait de mieux aussi pour l’autre.
Toutes ces années, j’étais resté parce que je percevais, inconsciemment, plus d’avantages à rester que partir. Mais le jour où j’ai réalisé que partir était aussi le mieux pour mon patron, ce qui est important pour moi, la balance à penché dans l’autre sens. Au fond, ce qui m’a permis de quitter mon job : penser à l’autre, pas à moi.
Et, au final, je me rends compte qu’en n’assumant pas mon choix de vouloir partir pour « sauver » mon patron, je l’empêchais de faire ce qu’il voulait vraiment. Je voulais partir, lui voulait arrêter. Je voulais le « sauver », il voulait me « sauver ». Mais, au fond, si on avait parlé de nos véritables envies, si on avait pensé à nous en voyant en quoi cela pouvait être bénéfique pour l’autre, on aurait pu se mettre autour d’une table et trouver une solution qui répond aux besoins de chacun.
Conclusion
Comme tu peux le voir, parfois, la meilleure chose à faire pour les autres, c’est de s’écouter vraiment. Mais, si toi aussi tu es altruiste, tu as compris qu’on a besoin d’aller voir, justement, en quoi faire ce que l’on veut vraiment faire est bénéfique pour les autres personnes impliquées.
Et toi, en quoi ce serait positif pour ton patron, ta patronne, tes collègues, tes proches que tu suives ton coeur?
Proposition
Si toi aussi tu te trouves dans cette situation et que tu aimerais t’honorer dans le respect des autres et que tu as besoin de quelqu’un qui t’écoute, te comprends, te soutien, te rassure et te guide tout au long de parcours de transition, je peux te proposer un accompagnement.
Tu peux prendre un appel pour qu’on fasse connaissance, que tu m’exposes tes difficultés et qu’on voit si on sent qu’on peut/veut avancer ensemble. Si tu préfères, tu peux m’écrire.