Aujourd’hui, le 15 mai 2025, cela fait presque 1 an et demi que je suis sans emploi.
Je vais te partager mon parcours, mes apprentissages, mes doutes, mes peurs, mes motivations, afin de t’aider à comprendre pourquoi je n’ai pas trouvé de travail pendant cette période et pourquoi, peut-être, toi aussi tu te retrouves dans cette situation.
Au début de cette période, je n’allais pas bien pour différentes raison.
- J’avais espéré que mon activité de coaching aurait pris avant d’en arriver là, ce qui n’était pas le cas.
- Je cherchais déjà du travail depuis quelques mois sans succès, alors que je pensais que j’allais vite trouver
- Je continuais à travailler pour un ancien client dans le domaine de la programmation, sans en avoir envie. Ce qui me pesait et me rendait inactif
- Au moment où j’avais discuté avec mon patron entrainant mon licenciement, ma femme avait des revenus. Ce qui n’était plus le cas et me mettait une pression plus grande à retrouver du travail ou à développer mon activité rapidement.
Bref, outre l’état émotionnel négatif et cette boucle d’échec dans laquelle j’étais, j’oscillais entre l’envie de mettre mon énergie dans mon activité de coaching et celle de trouver un job pour m’assurer la sécurité financière.
J’étais donc dans un état émotionnel négatif, dans une situation insécure au niveau financier et je n’avais de plan clair. Mais, en quoi cela m’empêchait-il de trouver du travail?
La recherche de plaisir immédiat et l’évitement de l’inconfort.
Comme je n’étais pas bien émotionnellement et en insécurité financière, j’étais en mode animal qui recherche le plaisir immédiat et évite l’inconfort. Je prenais du temps pour me reposer, me balader, m’occuper de mes enfants, de la maison mais j’évitais de travailler pour mon client ou pour mon activité de coaching. Evidemment, je culpabilisais. Ce qui renforçait mon mal être et mon besoin de plaisirs immédiats.
Les attentes élevées pour compenser le mal être.
Ce que j’ai appris ces dernières années, c’est que notre inconscient nous pousse toujours vers un équilibre. Plus je me sens mal dans une situation, plus je vais fantasmer une situation opposée. Par exemple, comme j’avais peur du manque à cause de ma situation financière, je rêvais soit que mon activité allait démarrer et que j’allais trouver le moyen de gagner beaucoup d’argent, tout de suite. Soit, que j’allais trouver un job bien payé grâce à mes formations en coaching.
L’impatience.
Alors, je créais des programmes de coaching bien pensé qui me permettraient de bien gagner ma vie. Mais, je n’osais pas les lancé car, au fond de moi, je savais que je manquais d’expérience pour demander de tels prix. J’étais donc partagé entre la honte de ne pas oser lancer ces programmes alors que d’autres le font et que je suis coach, supposé savoir surmonter mes peurs, et l’enthousiasme de me dire qu’il suffirait que j’ose pour que ça fonctionne.
Sauf que je n’osais pas. Alors, je me disais qu’il fallait que je trouve du travail. Mais, là aussi, j’oscillais entre la peur de postuler à ces jobs bien payés qui m’attiraient mais pour lesquels je n’étais pas qualifié et la tristesse des silences et réponses négatives suite aux candidatures que j’avais quand-même osé envoyer.
Les peurs.
D’un côté, je tentais de développer mon activité de coaching mais je n’y arrivais pas parce que j’avais peur, à cause de mon impatience mais aussi de la peur du jugement. Je voulais coacher pour gagner ma vie mais, en même temps, je savais que je manquais d’expérience et que j’allais forcément faire des erreurs. Cela aurait peut-être engendré des jugements, ce qui me faisait très peur car j’ai subi beaucoup de moqueries dans mon enfance et mon adolescence qui m’ont particulièrement blessé, marqué. Je voulais donc éviter de revivre cela à nouveau. Comment pouvais-je demander 50€ la séance, ce qui me semblait le minimum pour vivre du coaching, alors que j’étais novice?
De l’autre côté, je cherchais des jobs dans domaines où je n’avais pas d’expérience avec, là aussi, un haut risque de faire des erreurs et d’être jugé. Alors, je prenais toutes les précautions dans mes lettres de motivation pour éviter que les recruteurs est des attentes trop élevées par rapport à mes capacités. Ce qui ne leur donnait pas vraiment envie de me considérer. Aussi, ayant vécu très négativement ma dernière expérience professionnelle, j’ai fait un burn-out et suis malgré tout retourné travailler sans avoir eu d’aide psychologique puisque nous étions confinés, inconsciemment, j’avais peur de revivre le même enfer dans mon nouveau job. J’avais peur de me retrouver dans un job où je serais assis toute la journée, dans lequel je ne me sentirais pas à la hauteur, qui n’aurait pas de sens, qui m’obligerait à prendre sur moi pour faire la majeure partie des tâches, bref, un job où j’irais les pieds lourds. Outre le fait que, j’avais tendance à m’auto saboter lorsque je postulais pour éviter d’obtenir ce job qui risquait de me faire revivre cet enfer, comme mentionné plus haut, cela générait le fantasme d’un job sans inconvénient. Eliminant ainsi des tas d’opportunités.
L’attachement à la forme.
Par ailleurs, ayant rêvé et créé le job idéal pour moi sous forme de divers projets dans le domaine du coaching, j’hésitais fortement à reprendre le travail par peur de ne plus avoir l’énergie de travailler sur mes projets et de devoir les laisser tomber. Or, outre l’impression énorme d’échec, surtout pour un coach qui veut aider les gens à gagner leur vie en faisant ce qu’ils aiment, j’avais l’impression d’avoir investi tout ce temps, cette énergie et cet argent pour me former, me faire coacher, faire ma thérapie, lancer mon activité pour rien.
La solution.
Si je peux détailler mes freins à l’emploi de la sorte, c’est grâce, justement, à mes formations en coaching, à ma thérapie et aux coachings et accompagnement dans lesquels j’ai investis ces dernières années qui m’ont permis d’analyser les expériences de vie que je traversais.
De la culpabilité au soin de soi.
J’ai appris à accepter qu’après avoir passé des années à faire un job qui ne me nourrissait plus de l’intérieur, après avoir passé tout ce temps à me dévouer pour mon patron, mes collègues, ma famille, après avoir fait un burn-out et avoir, malgré tout, dû continuer de travailler, j’avais le droit de me reposer, de reprendre du temps pour moi. Grâce à tout ce que j’ai appris ces dernières années, je suis allé voir les avantages pour moi, pour mes proches, pour la société à ce que je réponde à mes besoins. J’ai donc, petit à petit, arrêté de travailler pour mon client dans la programmation, j’ai installé des rituels de bien être et me suis accordé du temps pour faire des activités qui remplissent mes valeurs hautes.
Du fantasme à la réalité.
Quand j’ai appris cette logique qui fait que l’on fantasme l’exacte opposé de ce que l’on vit négativement et les effets négatifs que cela pouvait avoir, que ce soit dans la construction de mon projet de coaching ou dans la recherche de jobs, j’ai décidé de voir, factuellement où j’en étais aujourd’hui. Quelles étaient mes compétences réelles mais aussi quels étaient mes ressentis face à ce que je voulais faire. Si je n’arrive pas à faire une chose pour mon activité de coaching ou si je ne suis pas à l’aise pour postuler à un emploi, ce n’est pas forcément parce que je n’arrive pas à gérer ma peur, c’est juste un signal qui me dit que je ne suis pas prêt, qu’il faut des étapes intermédiaires.
De l’impatience à la planification.
Partant de là, il m’est plus facile d’être patient et d’accepter ces étapes intermédiaires. Trouver un job dans un domaine dans lequel je me sens compétent et qui sera un tremplin pour mon activité de coaching.
En effet, ce job me permettrait d’apprendre à faire ce que je veux faire, dans un cadre sécurisé, structuré, sans les peurs générées par l’incertitude et l’obligation de résultats immédiats dans l’entreprenariat.
De la peur à la libération
Et si je me sens prêt à postuler à ces emploi, ce n’est pas seulement parce que je me suis rendu compte que c’était indispensable dans mon cheminement mais aussi parce que je me suis libéré des peurs les plus bloquantes.
Premièrement, lors d’une insomnie, je me suis réconcilié avec mon dernier job. En fait, je suis allé voir tous les bénéfices que j’avais eu grâce à ce job. Car, que l’on soit bien clair, si je suis resté aussi longtemps dans ce job, malgré la douleur, c’est que j’y percevais, même inconsciemment, plus d’avantages que d’inconvénients. C’es juste que j’étais focalisé sur ce qui n’allait pas, sur ce qui me manquait. Mais, après cette nuit donc, j’avais rééquilibré la réalité. Je me suis levé en ayant presque envie d’abandonner le coaching t de retourner dans le salariat.
Par ailleurs, j’ai également vécu des événements traumatisants au niveau de ma peur du jugement. Sauf que, là encore, j’ai pu les analyser par le prisme de ce que j’ai appris ces dernières années. M’amenant une compréhension plus profonde des mécanismes du jugement et la découverte de la solution pour en sortir : l’empathie. Cela me libère donc du risque de jugement dans le cas où je ferais un job pour lequel je suis novice et dans lequel je risque de faire des erreurs.
De la forme au fond.
Et mes projets alors? Ce que j’ai compris aussi, en travaillant sur ma raison d’être, dans ma quête d’un job qui a du sens. C’est, qu’au fond, ce que je veux, c’est rendre les gens heureux, à commencé par mes enfants. Et ce que j’aime et sait faire, c’est écouter, comprendre, soutenir rassurer, guider, créer des solutions et obtenir des résultats.
Que ce soit en créant une activité de coaching ou en travaillant dans des Centre d’Insertion Socio Professionnelle, par exemple, la forme change, mais le fond est le même. Et c’est le plus important.
Alors, aujourd’hui, je suis ouvert aux possibles. je vois le salariat comme une étape à mes projets mais qui peut devenir le nouveau projet si j’y trouve mon compte.